* Deux ancêtres du bélinogramme (1861)

* Deux ancêtres du bélinogramme (1861) Deux «câbles» originaux des toutes premières télécopies reçues suivant le procédé inventé par l'abbé Giovanni Caselli. Raymond Lécuyer, dans son «Histoire de la photographie» (1946), ne manque pas de rendre hommage au savant ecclésiastique. Ce sont: a. Une bande de papier (format 19 x 6 cm), type télégraphique, datée du 13 octobre 1861 pour un message de quatre lignes, rédigé en italien, signé L. Caselli et envoyé depuis Livourne. Impression à l'encre bleue. Il porte en marge, écrit à la plume et à l'encre noire, un numéro (sans doute un numéro de dépêche): 990/87. b. Une bande de papier (format 16 x 7 cm), type télégraphique, sans date, pour un message commercial de quatre lignes, rédigé en anglais. Impression à l'encre bleue-nuit, entre deux colonnes grasses. Avant Arthur Korn et Edouard Belin, l'abbé Caselli était parvenu en 1860 à mettre au point, en collaboration avec le Français Gustave Froment, un premier système de transmission télégraphique des documents écrits, lequel sera à l'origine de la télécopie ou «fax». Il fut présenté devant Napoléon III le 10 mai 1860. Le manuscrit devait être écrit avec un crayon spécial sur une feuille d'étain sensible électriquement. Il nomma son invention le «pantélégraphe». Utilisé cinq ans plus tard par les services télégraphiques français sur la ligne Paris-Lyon mais lent de lecture, l'appareil ne connaitra pas d'application généralisée. Jules Verne, toujours à l'affut des dernières merveilles scientifiques, vulgarise l'invention dans son «Paris au XX° siècle», écrit en 1860 et refusé par Hetzel. Mais l'abbé Caselli ne pouvait pas encore résoudre le problème de la transmission des demies teintes. Arthur Korn, entre 1904 et 1907, fut le premier à avoir pu réaliser le codage électrique d'une photographie (à partir de son négatif transparent) en usant des propriétés du sélénium, un corps dont on avait remarqué que sa conductibilité électrique variait suivan