Important Chanfrein Ottoman en tombak

Important Chanfrein Ottoman en tombak Cuivre doré au mercure-Tombak Turquie, Fin du XVIe siècle Hauteur: 59; Largeur: 23 cm Provenance: Collection privée européenne. Ancienne collection privée d'un architecte américain, acquis à Damas en 1980. Publié dans le Wall Street Journal du 14 Janvier 2000. Cet important chanfrein en tombak est à décor finement gravé de bouquets fleuris sur les deux côtés de la partie basse, de tulipes encadrant un médaillon calligraphique sur la partie centrale supérieure en relief, ainsi que du poinçon de l'arsenal de Sainte-Irène, et d'un porte aigrette fixé par trois clous de cuivre doré. Sur les côtés et la partie supérieure sont alternées des fleurs composites et des arabesques. Le cartouche calligraphique difficilement lisible fait allusion au combat et à la victoire. Le poinçon de l'arsenal de Hagia Eirene, ou Sainte-Irène à Istanbul est celui de la grande armurerie ottomane située dans l'église. Construite par l'empereur Justinien au VIe siècle, celle-ci fut transformée en arsenal suite à la prise du pouvoir par les Ottomans. Elle servit à la fois de symbole de pouvoir, en montrant l'importance des prises de guerre à l'ennemi, et de stockage. Un musée de la guerre, Dar al-Asliha ou «Maison d'Armes» y fut créé dès 1726. C'est lors de la brutale destruction du corps des Janissaires en 1826 que la majeure partie des armes conservées à Sainte-Irène fut dispersée, certaines rejoignant le palais, d'autres vendues ou offertes en cadeau à des étrangers. La forme de la marque de l'arsenal serait dérivée de la forme des marques tribales Oghuz, dont les Ottomans se réclament. Le chanfrein est la partie la plus sculpturale des armures équestres, façonné de manière à épouser l'avant de la tête de l'animal pour le protéger pendant la bataille. Le cuivre étant un matériau malléable, il s'agissait probablement ici d'un chanfrein d'apparat utilisé lors des évènements ou processions. Une telle pièce d'armure, qui di