Les Enfants du berger Huile sur toile Cadre en bois sculpté et doré d’époque Louis XIV 33,5 x 45,5 cm Réalisée peu après le retour de Rome de François Boucher en 1731 et mêlant les influences de Bassano et de Watteau, cette scène pastorale fut parmi ses plus célèbres oeuvres ce dont attestent les mentions dans les catalogues des ventes de grands collectionneurs comme Godefroy (1785), le comte de Vaudreuil (1787) ou Montesquiou (1788

Les Enfants du berger Huile sur toile Cadre en bois sculpté et doré d'époque Louis XIV 33,5 x 45,5 cm Réalisée peu après le retour de Rome de François Boucher en 1731 et mêlant les influences de Bassano et de Watteau, cette scène pastorale fut parmi ses plus célèbres oeuvres ce dont attestent les mentions dans les catalogues des ventes de grands collectionneurs comme Godefroy (1785), le comte de Vaudreuil (1787) ou Montesquiou (1788). La composition fut gravée en contrepartie par Louis Michel Halbou probablement dans les années 1750 (voir Pierrette Jean-Richard, L'oeuvre gravé de François Boucher, Paris, 1978, no 1072). Dans l'estampe, une vache complète la scène: derrière les moutons qui boivent, elle regarde avec insistance les deux jeunes bergers. Or, la vache est absente de la version qu'Alexandre Ananoff croyait autographe quoique «d'une rare médiocrité» et qui n'est plus localisée aujourd'hui (A. Ananoff, François Boucher, Genève, 1976, vol. I, no 2, fig. 184). Autrefois à la Preyer Galerie de Vienne, ce tableau diffère de la gravure sur bien des points comme la forme des bâtiments à l'arrière plan, celle des arbres ou les têtes des moutons. On observe également de nombreuses dissimilitudes dans la réplique conservée à Baltimore au Walters Art Museum. En revanche, la version vendue à New York il y a une dizaine d'années, de qualité largement supérieure à celle reproduite par Ananoff, reprend très exactement la gravure. C'est également le cas de notre peinture malgré son cadrage légèrement plus large qui cependant est très proche des dimensions données pour les Enfants du berger dans les catalogues de la fin du XVIIIe siècle. Ceci reste insuffisant pour retracer l'historique de notre tableau, d'autant que l'on sait que Boucher n'hésitait pas à répéter ses compositions les plus réussies, tout spécialement dans ses premières années de carrière où il avait besoin d'asseoir sa réputation.