PORTE-PERRUQUE EN PORCELAINE

PORTE-PERRUQUE EN PORCELAINE Chine, Dynastie Qing, Époque XIXe siècle Il s'articule en trois sections: une base quadrilobée aux courts pieds imitant les champignons lingzhi; un fût pareil a une cloche rituelle et dont le somme présente une corolle de pétales de lotus; une sphère sommitale creuse en son sein et aux médaillons ajourés de dragons. Le fût et le pied sont reliés entre eux par des "contreforts" pareils à des phénix. Très riche décor émaillé polychrome combinant des techniques multiples dont les émaux dans le style de la "Famille Rose" et l'imitation du marbre ("faux-marbre") notable dans le piétement. Riche décor aux multiples symboles auspicieux (la sphère sommitale refixée / restaurée, un percement centrant le dessous, le couvercle sommital ici lacunaire). H: 28 cm - D: 15,8 cm Notes: 1. Importés d'Europe, les portes-perruque / porte-chapeau apparurent en Chine au XVIIIe siècle. Leur fonction était double: à la fois conserver la forme du couvre-chef alors qu'il n'était pas porté et le parfumer. Ainsi, le creux de la sphère était empli d'herbes odorantes dont le doux parfum diffusait tant par les médaillons latéraux que par le couvercle ajouré sommital. 2. Ce type d'objet pouvait fonctionner par paire. Des exemplaires réalisés en porcelaine et en émaux cloisonnés sont attestés. 3. Lorsque en porcelaine, ce type d'objet se prêtait particulièrement à la démonstration voire au "tour de force" des artisans potiers. De fait, la combinaison des difficiles techniques d'ajours de la porcelaine et de révolution / mobilité de la sphère en font un objet complexe. Par ailleurs, il s'agissait de maîtriser les cuissons des multiples émaux de feu de moufle. Le défi était poussé jusqu'à l'imitation de matières autres que la porcelaine par des trompes l'oeil. Ainsi, certains modèles connus imitent la laque cinabre. Le nôtre quant à lui comporte des parties imitant le marbre. Comparaison: Pour un porte-perruque / porte-chapeau compa