Spectaculaire statue en bois sculpté et laqué à l’imitation du bronze patiné; elle représente la poétesse Sapho ou la muse Erato les cheveux noués; elle est coiffée d’une couronne de roses, tient sa lyre de la main gauche et repose du pied gauche sur une sphèr

Spectaculaire statue en bois sculpté et laqué à l'imitation du bronze patiné; elle représente la poétesse Sapho ou la muse Erato les cheveux noués; elle est coiffée d'une couronne de roses, tient sa lyre de la main gauche et repose du pied gauche sur une sphère. Début du XIXe siècle (une restauration au pied gauche et légers éclats). Socle carré mouluré peint en trompe-l'oeil à l'imitation du marbre. Haut. totale: 272 cm La composition spectaculaire de cette grande statue en bois sculpté et patiné «à l'antique», ainsi que sa thématique, liée peut-être à la poétesse Sapho, mais plus vraisemblablement à la muse Erato, l'inscrivent parfaitement parmi les grands programmes décoratifs de l'époque Empire initiés sous l'impulsion d'importants amateurs et sous la supervision de grands architectes et ornemanistes tels que Charles Percier et Pierre- François-Léonard Fontaine dont le Recueil de décorations intérieures eut une immense influence sur les arts décoratifs de l'époque et plus largement sur les créations européennes de la première moitié du XIXe siècle. Ainsi, des peintures murales représentant les Muses servent notamment de décor au Salon de musique de l'hôtel de Beauharnais à Paris (reproduites dans C. Frégnac, Belles demeures de Paris 16e-19e siècles, Hachette, 1977, p.137). Le dessin général de cette statue, formé d'une figure féminine drapée reposant d'un pied sur une sphère ou demie-sphère, s'inspire de certains modèles de candélabres déclinés à la même époque par quelques grands bronziers parisiens, notamment Pierre-Philippe Thomire, auteur de deux paires de candélabres de ce type livrées en 1810 pour la chambre à coucher de l'Impératrice au Palais des Tuileries et qui sont conservées dans les collections du Mobilier national à Paris (voir M-F. Dupuy-Baylet, L'Heure, le Feu, la Lumière, Les bronzes d'ameublement du Mobilier national 1800-1870, Éditions Faton, Dijon, 2010, p. 214-215, catalogue n° 118). À l'heure actuelle, il nous est impossible de déterminer q