L.A.S. «Juliette», dimanche midi 18 février [1849], à Victor HUGO; 4 pages in-8. «Si tu ne te dépêche pas de venir bien vite, mon Toto adoré, tu arriveras encore en même temps que mes péronnelles ce qui sera fort ennuieux pour toi, pour moi et pour elles parce que si peu que je m'en occupe c'est du temps perdu pour mon bonheur, et que le voisinage de ces braves commères ne t'amusent pas. [...] Allons voici que je retombe dans ma rabacherie habituelle. J'aime mieux autre chose voire même les lunettes du citoyen Proudhon et le garde-vue vert de l'autre, non moins citoyen, Jules de Lasteyrie. Le rabâchage sur cette Chambre vaut encore mieux que la rabacherie sur la mienne. D'abord on s'y donne plus de coups de poings et on s'y dit plus de gros mots donc c'est plus gai et plus amusant. Vous savez que je suis poursuivi par la pensée que vous êtes allé au bal de l'opéra la nuit passée. Cette pensée peut être drôle en elle-même mais je la trouve médiocrement amusante pour moi. Vous seul savez ce qui en est et je vous attends avec un redoublement d'impatience pour savoir à quoi m'en tenir pour vous tuer ou pour vous baiser selon que vous le mériterez»...