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Estimation :
500.00 - 700.00 EURL.A.S. «Juliette», dimanche soir 29 décembre [1850], à Victor HUGO; 4 pages in-8.
«Je ne veux pas me coucher, mon adoré bien-aimé, sans t'avoir béni de l'âme et du coeur. Tu ne sais pas quel bien tu m'as fait ce soir dans cette protestation de toute trahison et en y associant comme témoignage irrécusable le nom de ton ange adorée. J'ai besoin que de saintes et pieuses paroles raniment ma confiance défaillante que tes longues absences et tes affaires multipliées rendent si ombrageuse et si inquiète. Merci, mon bien-aimé, merci de ta douce bonté, sois bénis, sois heureux, sois aimé de tout ce qui est noble, généreux, élevé et pur. Le reste ne vaut pas l'honneur d'être désiré il suffit pour tout homme de se baisser et d'en prendre. Tu as bien fait, mon Victor, de ne pas aller à ce bal hier. Je t'assure, toute jalousie à part, qu'au point de vue de ta santé et de ta dignité tu aurais fait une double imprudence»... Elle termine en recommandant de se coucher pas trop tard, pour ne pas retarder la guérison de sa gorge: «dors bien. Je te baise depuis A jusqu'à Z»...
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