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NOSTRADAMUS (Michel de) – Les Prophéties de M. Michel Nostradamus, dont il y en…
NOSTRADAMUS (Michel de)
Les Prophéties de M. Michel Nostradamus, dont il y en a trois cens qui n'ont encores iamais esté imprimées. Trouvées en une bibliothèque délaissez par l'Autheur.
Troyes. Par Pierre Chevillot, s. d.
Suivi de :
Les Prophéties de M. Michel Nostradamus, dont il y en a trois cens qui n'ont encores iamais esté imprimées, où il se reconnaît le passé et l'advenir.
Troyes. Par Pierre Chevillot, s. d. [vers 1617]
Pet. In 8°. Pleine reliure vélin ivoire (fripé et racorni), de l'époque. Manque 1 cm, dans la partie supérieure du dos. 132 pages. Les deux titres étant imprimés en pagination continue. Petits manques de papier, marginalement, sans atteinte au texte. Un cahier double (Pp. 17 à 24).
Guinard, dans son remarquable article sur les éditions de Nostradamus publiées à Troyes par Chevillot, reprend l'ordre de classement proposé par Klinckowstroem en 1913. Notre édition serait donc C4.
Caractéristiques de cette édition
Cette édition contient de nouvelles mentions aux deux pages de titre, la première étant peut-être supposée se rapporter aux 58 sizains, "Trouvez en une Biblioteque [et] delaissez par l'Autheur". En effet l'accord de "Trouvez" après "Propheties" implique que l'imprimeur pensait aux sizains rajoutés et non aux "prophéties" mentionnées. L'accentuation sur /à/ a disparu au frontispice du premier livre. La vignette du second, représentant en son centre un soleil à seize rayons
Elle ne contient pas le Recueil des Prophéties et Révelations, et se distingue de toutes les autres par une icocographie réduite (bandeaux et lettrines en début de centuries, une foliotation continue pour les deux parties (avec la numérotation 85 au folio 63), par un supplément de Sève qui comprend en 122r la mention modifiée "Commençant en l'Année mil six cens", et en 123v la mention fautive "Cnmmençans [sic] en l'Annee mil six cens" succédant au titre "pour les ans corans [sic] en ce siecle" (p.123v), par l'absence des cinq quatrains additionnels après la Centurie VII, et par l'impression de 39 quatrains à la Centurie VII au lieu de 42 (numérotés de I à XXXIX). Ce sont les quatrains VII 30, 32 et 34 qui sont manquants, et non les quatrains VII 40, 41 et 42.
Ce dispositif à 42 et 39 quatrains à la centurie VII, pourrait avoir pris en compte la parution des éditions parisiennes Pierre II Ménier, parues un peu avant elles, respectivement en 1610 et 1612. Il est même probable que les 5 quatrains ajoutés à la centurie VII et les 6 quatrains ajoutés à la centurie VIII ont été empruntés à ces éditions parisiennes, parues juste après l'assassinat de Henry IV, en 1610.