Pillage d’une villa Gallo-Romaine par les Huns (titre donné à l’oeuvre lors de la vente aux enchères de l’atelier de l’artiste) ou L’enlèvement d’Ildico par Attila

Pillage d'une villa Gallo-Romaine par les Huns (titre donné à l'oeuvre lors de la vente aux enchères de l'atelier de l'artiste) ou L'enlèvement d'Ildico par Attila Huile sur toile Signée en bas à droite 81 x 100 cm Tour à tour élève aux Beaux-Arts et à l'Académie Julian à Paris candidat malheureux au Grand Prix de Rome en 1880 et 1881 Georges Antoine Rochegrosse entre au Salon en 1882 année lors de laquelle il se voit attribuer une médaille avant que de ne remporter l'année suivante une bourse d'étude lui permettant de parcourir l'Europe. Avant tout un peintre d'histoire puis par la suite un orientaliste - il s'installe de fait dans la banlieue d'Alger en 1900 - Rochegrosse aime notamment à dépeindre des scènes épiques aux multiples personnages à la dramaturgie patente et faisant voyager le spectateur dans l'histoire telle sa " Mort de Messaline " (Wetterwald Nice 14/11/1998 lot 67). L'ouvre que nous présentons en est un bel exemple. Un bataillon de cavaliers Tatars mené par Attila se tient à l'arrêt devant une villa gallo-romaine de laquelle des guerriers extirpent une femme se débattant violemment. Aux premier et quatrième plans deux corps inertes et ensanglantés gisent au sol au premier plan également une vieillarde une jeune femme et une enfant assistent à la scène impassibles comme figées par l'effroi à l'arrière plan enfin une colonne de barbares emporte un riche butin. L'artiste dépeint avec mesure une scène par essence empreinte d'effroi. De fait tout dans la composition participe d'un équilibre. Les arbres les colonnes et le buste hiératique du chef des Huns rejoignent le pavement de mosaïque pour former des angles droits qui stabilisent l'ensemble. Les diagonales que forment les têtes d'Attila et de la pleureuse ainsi que celle du cadavre et de la victime de l'enlèvement dessinent quant à elles une croix qui participe de cette même stabilité laquelle entre en contradiction avec la violence du sujet. De fait au-delà d'un simple pillage effectué par