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Asclépios, Roi d’Epidaure, et Hygie Beau groupe en bronze très finement ciselé et patin
Estimation :
5000.00 - 7000.00 EURAsclépios, Roi d'Epidaure, et Hygie Beau groupe en bronze très finement ciselé et patiné. Signé sur la base. Vers 1800/1810 Socle de marbre rouge griotte (quelques éclats) Haut.: 36 - Larg.: 31 cm Le groupe en bronze que nous présentons offre la particularité d'être composé de deux thématiques, différentes mais étroitement liées. D'une part, au premier plan, le roi d'Epidaure, Asclépios, dieu guérisseur, protège la Beauté, tandis que sur l'arrière du groupe, une vache allongée symbolise la découverte de la vaccine. Le modèle original en plâtre fut exposé par Mansion au Salon de 1819; par la suite le sculpteur réalisa probablement quelques rares fontes en bronze, mais signalons que l'exemplaire que nous proposons semble être le seul à ce jour répertorié. Simon-Nicolas Mansion, dit Mansion jeune (Paris 1773-1854) figure dans un premier temps parmi les meilleurs artisans en meubles parisiens du début du XIXe siècle en se spécialisant dans la réalisation de pièces d'ébénisterie de luxe; citons notamment un beau secrétaire-cartonnier offert à Napoléon par la municipalité parisienne et conservé dans les collections du musée du château de Malmaison. Vers la fin des années 1800, il se tourne brillamment vers la sculpture et expose au Salon de 1810 une statue d'Aconce (anciennement au château de Compiègne) qui lui vaut de remporter une médaille de première classe. A partir de cette date, il semble délaisser totalement l'ébénisterie et se tourner vers la sculpture, avec une prédilection pour les thèmes de la mythologie classique et pour les grands personnages de l'Histoire. C'est ainsi qu'il expose un Ajax au Salon de 1812, une Nymphe chasseresse à celui de 1817 (aujourd'hui au musée des Beaux-arts de Rouen), des bustes de Philippe de Champaigne et de Rembrandt à celui de 1819 (ce dernier est conservé au musée du Louvre). Selon sa fille, Mansion perdit la vue en 1824 en exécutant des bas-reliefs destinés au Louvre (notamment la Poésie lyrique et la Musique qui décorent l'oeil