Coupe fragmentaire à la harpie Céramique à décor de lustre métallique Cette coupe polylobée porte sur le marli des cartouches en calligraphie coufique alternés de calligraphie cursive et de décors végétaux, au centre une harpie se détache en négatif sur un fond de lustr

Coupe fragmentaire à la harpie Céramique à décor de lustre métallique Cette coupe polylobée porte sur le marli des cartouches en calligraphie coufique alternés de calligraphie cursive et de décors végétaux, au centre une harpie se détache en négatif sur un fond de lustre. La harpie, oiseau à tête humaine, est représentée dès l'Antiquité en Égypte où il personnifie le ba, principe spirituel qui reprend sa liberté après la mort, dans le monde grec avec les harpies ravisseuses de l'âme des morts, en Inde sous la forme de Garuda oiseau à tête humaine véhicule de Vishnou. Ici la harpie peut être considérée comme un animal solaire qui joue aussi un rôle en astrologie et est considéré comme portebonheur. Le traitement de sa posture de profil est probablement inspiré de l'iconographie fatimide des plats à grande figure en lustre, eux-mêmes fortement influencés par l'iconographie sassanide pré-islamique. Le dos de la coupe est décoré d'une glaçure bleue. Les céramiques de ce groupe dites «à grandes figures» sont très proches des céramiques égyptiennes, on attribue la transmission de ce savoir-faire technique aux artistes quittant l'Égypte des Fatimides après des troubles dans les années 1150. Iran. Fin du XIIe - début du XIIIe siècle. Hauteur: 6,5 cm - Diamètre: 20 cm (lacune visible sinon très belle conservation) Une autre coupe du même groupe à décor d'oiseau utilisant la même palette de bleu et de lustre est conservée dans les collections du Musée du Louvre (MAO 92)