«La Vierge couronnée par deux anges présente l’Enfant à Saint François» Huile sur panneau de bois rectangulaire (sans cadre, usures et manques) 66 x 55,3 cm – Epaisseur: 1 cm C’est à la dévotion d’une congrégation monastique ou d’une confrérie franciscaines que ce panneau était initialement destiné et réalisé par un peintre travaillant dans les vices royaumes d’Amérique du centre ou du sud, établis après la colonisation et l’évangélisation espagnoles au XVIe siècl

«La Vierge couronnée par deux anges présente l'Enfant à Saint François» Huile sur panneau de bois rectangulaire (sans cadre, usures et manques) 66 x 55,3 cm - Epaisseur: 1 cm C'est à la dévotion d'une congrégation monastique ou d'une confrérie franciscaines que ce panneau était initialement destiné et réalisé par un peintre travaillant dans les vices royaumes d'Amérique du centre ou du sud, établis après la colonisation et l'évangélisation espagnoles au XVIe siècle. Cette évangélisation donna lieu à la création de nombreux édifices religieux que décorèrent des ateliers de peintres venus soit d'Espagne soit recrutés parmi les populations indigènes. Dans ce rôle, les franciscains furent les initiateurs. Sous l'impulsion d'écrits mystiques ils développèrent toute une série de nouveaux thèmes de spiritualité liés aux préceptes de la Contre Réforme, dont celui de la dévotion à l'Enfant Jésus. Les modèles espagnols de ces thèmes furent diffusés outre atlantique par l'importation de sculptures, peintures et gravures et repris surtout par les communautés religieuses des vices royaumes. On pourra situer l'exécution de notre panneau, inédit jusqu'ici, au début du XVIe siècle à l'époque d'influence maniériste, peut-être en Nouvelle Espagne (Mexique)? ou plutôt aux tout débuts de l'école de Cuzco au Pérou. Là, ce style prédomine sous l'impulsion de Bernardo Bitti, jésuite et peintre originaire d'Italie, installé dans cette cité en 1583. Le fond doré, la physionomie des personnages au canon étiré, les visages ovales aux fronts bombés, aux ombres marquées, les couleurs en aplat où la lumière sculpte cependant les formes, nous reportent à l'esthétique de cette école (cf. «Assomption et Couronnement de la Vierge», Cuzco, Couvent de la Merced in. J. de Mesa, M.T. Gisbert, Historia de la pintura cuzqueña, Lima 1982, pl. II). Les détails du vêtement de l'Enfant rehaussé de dentelles, ses sandales à lanières ponctuées de pierres fines se retrouvent dans une peinture de Saint Joseph et