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L’Evanouissement d’Esther
Estimation :
12000.00 - 15000.00 EURL’Evanouissement d’Esther
Le Couronnement d’Esther
2 huiles sur toile formant pendant
Quelques restaurations anciennes
57 x 81 cm
Bibliographie : Christophe Leribault, Jean-François de Troy (1679-1752), Paris, Arthena, 2002. Peintre de « tableaux de mode », selon l’expression
du temps, Jean-François de Troy se fit connaître comme portraitiste, talent hérité de son père François de Troy, mais aussi comme peintre
d’histoire. Après quelques années fructueuses en Italie, où il fut d’ailleurs nommé directeur de l’Académie de France à Rome, Jean-François
de Troy s’intéressa à la tapisserie en fournissant des modèles pour la manufacture des Gobelins. Le cycle de cartons de tapisserie consacré
à l’Histoire d’Esther, considéré comme le point d’orgue de sa carrière, démontre ses talents de grand décorateur, dont l’acidité des couleurs
rend hommage aux grands maîtres italiens.
Les oeuvres que nous présentons ici s’apparentent en tout point à deux des trois esquisses à l’huile, préparatoires à la tenture, exécutées à
Paris, et approuvées par les Bâtiments du roi. L’Evanouissement d’Esther, sujet le plus connu semble être la première des esquisses du cycle,
suivie
par Le Couronnement d’Esther dont il présente la toile au Salon de 1738.
Les cartons ne diffèrent que très peu des tapisseries tout comme des toiles (Paris, musée du Louvre inv. 8213 et 8216) qui ne présentent
presqu’aucun repentir, rappelant ainsi la rapidité d’exécution de l’ensemble.
Sujet antique par excellence, très apprécié par la clientèle, la tenture de l’Histoire d’Esther fut l’un des modèles les plus tissés au cours du
XVIIIe siècle. Le comte de Caylus (Paris, 1692 – 1765), ami de l’artiste, mentionnera d’ailleurs l’ensemble comme « l’ouvrage le plus beau et
le plus complet de ceux qu’il nous a laissés. » (Caylus, ed. 1910, p. 30).
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