Portrait de Piero Sorderini Huile sur panneau parqueté (usures et restaurations anciennes) 67,5 x 51 cm Piero Soderini (1452-1522) appartint à l’une des grandes familles patriciennes de Florenc

Portrait de Piero Sorderini Huile sur panneau parqueté (usures et restaurations anciennes) 67,5 x 51 cm Piero Soderini (1452-1522) appartint à l'une des grandes familles patriciennes de Florence. Il fut élu gonfalonier de Justice à vie en 1502 après l'expulsion de Pierre de Médicis et la mort du moine dominicain Girolamo Savonarole. Sous son gouvernement, Florence connut une période de stabilité et jouit d'une paix relative. En 1509 Soderini mit fin à la guerre entre Florence et Pise annexant cette dernière cité à la République; partisan du roi de France, il dut s'exiler en Dalmatie à la suite de la coalition des armées de la papauté avec celles d'Espagne qui mena la République de Florence à sa chute en 1512. En 1513, lors de l'élection du pape Léon X, fils de Laurent de Médicis, Soderini fut appelé à Rome où il bénéficia de larges faveurs jusqu'à sa mort. Amis des arts et des artistes, Soderini commanda à Michel Ange et à Leonard de Vinci les fresques (disparues aujourd'hui) des Batailles d'Anghiari et de Cascina ornant la Salle du Grand Conseil au Palazzo Vecchio de Florence et à Ridolfo del Ghirlandajo les fresques de la nouvelle chapelle des Priori de ce même palais. L'ancienne attribution de ce portrait à Piero di Cosimo (cf. Bibliographie) doit être écartée en faveur de Ridolfo del Ghirlandajo à qui la critique récente a attribué les quatre autres versions connues jusqu'à présent. Mis à part le tableau où Soderini apparait sur un fond de paysage (Florence, collection Frascione), les autres répliques montrent l'ancien gonfalonier en buste sur un fond uni où, comme dans notre exemple, il apparait en homme âgé, les traits marqués, la chevelure blanche, et dont le regard sévère trahit un caractère farouche (New York, collection Wildenstein; Poitiers, Musée de Chièvres; Chambéry Musée d'Art et d'Histoire). Seule cette dernière version montre Soderini vu aux trois-quarts tenant en mains un gant et un billet; P. Costamagna la considère comme le prototype peint par Ri